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Vous avez dit « éducation populaire » ?

L’esprit de l’éducation populaire est celui qui a présidé à la naissance des Ateliers du Théâtre au début des années soixante.

Il est inutile ici d’essayer de donner à cette expression une définition unique car elle recouvre des courants de pensée divers à travers différentes périodes.

Celui qui a prévalu à la création de notre association est apparu à la Libération, époque de renouvellement, d’optimisme et de générosité. Le but principal était et reste l’épanouissement individuel et social de tous par le moyen de l’expression artistique. Dès 1944, l’Etat a confié cette charge à un ministère, d’abord celui de l’Education nationale, puis celui de la Jeunesse et des Sports ; des responsables, très souvent des artistes, ont reçu une formation pédagogique pour encadrer les stages et cours du soir, proposés en échange d’une participation financière minime, ou même gratuitement. Une grande liberté laissée aux organisateurs, ainsi qu’une exigence de qualité quasi-professionnelle ont permis à l’époque un foisonnement artistique extraordinaire : arts plastiques, danse, cinéma, mime, théâtre…

Les « instructeurs », qui se considéraient comme des militants de l’Education populaire, se sont consacrés sans réserve à leur tâche, ont accompli des merveilles et inspiré de nombreuses vocations, même si maintenant leurs noms sont oubliés du public. Pour les vocations, je prendrai l’exemple de Michelle Clergue (qui a participé à la « relance » des Ateliers du Théâtre en 1975) : elle avait été au Lycée Louis le Grand le professeur de théâtre de Patrice Chéreau et de Jean-Pierre Vincent entre autres professionnels renommés aujourd’hui.

Pour Rose Belmas, fondatrice des Ateliers du théâtre, elle partageait totalement les idéaux de ce mouvement, dans lequel elle s’est engagée très tôt.

Ce grand élan de l’Education populaire s’est poursuivi pendant la période faste des   « Trente glorieuses », puis s’est considérablement ralenti, étouffé peu à peu par le manque de moyens. Les maisons des jeunes, les MJC, les maisons de la culture sont un héritage de ce temps.

Que reste-t-il de tout cela aux Ateliers du Théâtre, dans leur fonctionnement actuel ?

Les Ateliers sont maintenant complètement indépendants d’un quelconque ministère, tant pour le financement que pour la formation des animateurs ; même si certains d’entre nous (Viviane Fines) sont détenteurs du diplôme national d’animateur, le CAPASE…

Les Ateliers s’efforcent de conserver l’ouverture à tous (en maintenant aussi faible que possible la contribution demandée aux participants), l’exigence de qualité, ainsi que l’épanouissement de la personnalité offert par la pratique artistique. La tyrannie chez les formateurs, même exigeants, ou le « vedettariat » chez les comédiens sont absolument exclus.

Pour les renseignements sur les créateurs de notre association, les formateurs et les institutions ayant eu des liens avec elle, voir les autres articles de l’onglet « Histoire » de notre site.

Voir également l'article très complet concernant l'Education populaire sur Nec Pluribus Impar," http://nec.pluribus.impar.over-blog.com/article-c-etait-a-monsieur-l-education-populaire-54178287.html" en cliquant sur ce lien.